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nistre d’une religion qui sépare si absolument Dieu du monde visible. La nature est une grande hérésiarque : elle nie l’indignité de la matière. L’œuvre de M. Ferdinand Fabre n’en reste pas moins « une », car il n’a dit que les sentiments les plus simples — ou les plus sérieux ; il n’a peint que les âmes qui suivent le mieux la nature, ou celles qui s’élèvent le plus au-dessus. Il a peu connu les autres, et la vie moderne passerait presque tout entière entre ses pastorales et ses drames cléricaux. Mais cela même n’est-il pas tout à fait particulier et digne d’attention ? Pour moi, je ne serais pas étonné que l’œuvre candide, sévère et un peu fruste de ce Balzac du clergé catholique et des paysans primitifs restât comme un des monuments les plus originaux du roman contemporain.

FIN