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gnifiquement « le rêve oriental de Napoléon ». — À propos du Nouveau Monde, de M. Villiers de l’Isle-Adam, le joli portrait des derniers précieux de la littérature contemporaine, et que je voudrais citer tout entier !

…Le théâtre est proprement le tombeau des malins et la fin des cénacles… Ah ! dans tout autre domaine que le théâtre il est aisé d’appliquer des principes de cénacle… On conçoit gigantesque. On turlupine les maîtres reconnus et acceptés, et on ne s’est pas seulement donné la peine de les comprendre. On est impressionniste, expressionniste, luministe et immenséiste. On fait de la peinture intransigeante, de la statuaire récalcitrante, de la musique insociable, des romans réfractaires, sans pieds ni tête, où les ateliers du haut de Montmartre et les capharnaüms du boulevard Saint-Michel reconnaissent avec exaltation la vie comme elle est, exactement, superbement comme elle est !…

Je ne sais si personne de notre temps a eu plus d’esprit que M. Weiss. Et il a les deux sortes d’esprit : celui qui est comme la fleur du bon sens et celui qui est comme la fleur de l’imagination ; celui qui consiste à saisir des rapports inattendus entre les idées, et celui qui réside dans l’imprévu abondant des images. Il a de l’esprit comme Voltaire et comme Henri Heine, et il en a comme la neveu de Rameau, avec quelque chose de plus élégant dans le débraillé. Relisez les bouffonneries que lui ont inspirées les querelles de Sarcey-Perrin, Sardou-Uchard et Dumas-Jacquet, et