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rence, une de celles qui donnent l’idée la plus complète de ses qualités et de ses défauts. Elle a pour sujet la nécessité de la confession.

Mon plan est bien simple : 1º Dieu veut qu’on se confesse ; 2º nous n’avons pour nous en dispenser que de mauvaises raisons.

§1er. — C’est de Jésus-Christ que les apôtres et leurs successeurs ont reçu le pouvoir de « remettre ou retenir les péchés ». La confession doit être auriculaire, singulière et précise : sinon, comment le prêtre saurait-il s’il doit remettre ou retenir ? Pour guérir les cœurs, il faut bien qu’il connaisse leur mal.

D’ailleurs, nous avons la preuve historique que la confession date des apôtres. Une série ininterrompue de témoignages nous atteste l’existence de la confession depuis l’origine du christianisme.

Autre preuve, par l’absurde. Supposons que la confession n’ait pas été instituée par Jésus-Christ : ou bien elle aurait été inventée et imposée, à un moment donné, par un seul homme ; ou bien elle se serait répandue peu à peu dans le monde chrétien. Mais, dans les deux cas « une nouveauté si oppressive, si humiliante pour l’orgueil humain », aurait rencontré des résistances, et l’on pourrait, par suite, en fixer la date précise. Or, on ne le peut pas. Donc la confession a toujours existé.

Tout le développement de cette première partie est remarquable par l’ordre et la clarté. J’y ai relevé des