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prépare ardemment, sérieusement, patiemment à la gloire. On trouve à la Bibliothèque nationale des cahiers qui renferment ses remarques sur les Olympiques de Pindare et sur l’Odyssée. En outre, on a conservé à la Bibliothèque de Toulouse un assez grand nombre de livres annotés par lui dans les marges. Nous voyons qu’il a lu à fond, la plume à la main (et il lui est arrivé d’annoter plusieurs fois le même ouvrage sur des exemplaires différents) la Bible, le Livre de Job en particulier, saint Basile, Pindare, Eschyle, Sophocle, Euripide, Platon, Aristote, Plutarque, Lucien, Virgile, Horace, Cicéron, Tite-Live, les deux Pline, Quinte-Curce, — les uns tout entiers, les autres en grande partie. Je ne parle pas de ses traductions, complètes ou fragmentaires, du Banquet de Platon, de la Poétique d’Aristote, de Lucien, de Denys d’Halicarnasse, de la Vie de Diogène par Diogène Laërce, de l’historien Josèphe, de la lettre de l’église de Smyrne touchant le martyre de saint Polycarpe, d’Eusèbe, de saint Irénée, etc. Car il mêlait constamment les deux antiquités, païenne et chrétienne.

Ses commentaires sur les quatorze Olympiques attestent une connaissance assez approfondie de la langue grecque. Mais c’est sur l’Odyssée que ses notes (écrites en 1662) sont le plus abondantes et significatives. Elles consistent en résumés du