Page:Lemaître - Jean Racine, 1908.djvu/56

Cette page n’a pas encore été corrigée

Sur Nîmes et sur les arènes, il écrit avec simplicité :

La ville est assurément aussi belle et aussi polide, comme on dit ici, qu’il y en ait dans le royaume. Il n’y a point de divertissements qui ne s’y trouvent.

Et plus loin :

J’y trouve d’autres choses qui me plaisent fort, surtout les Arènes. Vous en avez ouï parler !

Et il les décrit avec précision, sans vain échauffement. Enfin, quoiqu’il s’ennuie, il jouit fort des roses, des pois verts et des rossignols.

Si je pouvais, écrit-il à sa cousine Vitart, vous envoyer des roses nouvelles et des pois verts, je vous en enverrais en abondance, car nous en avons beaucoup ici (mars 1662).

Et à l’abbé Le Vasseur, le 30 avril suivant :

Les roses sont tantôt passées, et les rossignols aussi.

J’ai dit qu’il était très préoccupé des femmes. Il écrit à La Fontaine, le 11 novembre 1661, très peu de temps après son arrivée à Uzès :

Je ne me saurais empêcher de vous dire un mot des beautés de cette province… Il n’y a pas une villageoise, pas une savetière qui ne disputât en beauté avec les Fouillous et les Menneville.

(C’étaient deux filles d’honneur de la reine et dont la beauté était célèbre. Elles n’étaient pas fort sages, comme vous le pouvez voir dans l’Histoire amoureuse des Gaules de Bussy-Rabutin.)

Si le pays de soi (par lui-même) avait un peu plus