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devise brillante et ingénue : La gloire, le danger, et l’amour. La pièce est d’ailleurs très adroitement arrangée comme pour l’apothéose d’Alexandre. Il est longuement annoncé. Invisible et présent dans les deux premiers actes, on n’y parle que de lui. Il vient de pénétrer dans l’Inde. Deux rois, Taxile et Porus, deux reines, Cléophile et Axiane, l’attendent dans le camp de Taxile, partagés entre des sentiments divers. Le roi Taxile est pour la soumission ainsi que sa sœur Cléophile qui, déjà, connaît Alexandre et est aimée de lui. Le roi Porus et la reine Axiane sont pour la résistance. Ce qui complique un peu la situation et les sentiments, c’est que la reine Axiane est aimée à la fois de Porus et de Taxile, si bien que Taxile est fort embarrassé entre sa sœur Cléophile qui le travaille en faveur d’Alexandre, et sa « maîtresse » Axiane qui l’excite contre le jeune héros.

Au surplus, tous l’admirent, même ceux qui le haïssent.

Éphestion, l’envoyé d’Alexandre, vient proposer la paix moyennant soumission. Porus repousse fièrement cette offre. Sur quoi la reine Axiane avoue à Porus que c’est lui qu’elle aime.

La bataille s’engage, — oh ! tout à fait à la cantonade, — entre l’armée d’Alexandre et celles d’Axiane et de Porus. Les reines Cléophile et Axiane, — que Taxile tient prisonnières dans son