QUATRIÈME CONFÉRENCE
« ALEXANDRE » .— LES DEUX LETTRES CONTRE PORT-ROYAL
Le seconde pièce de Racine, jouée à la fin de 1665, fut Alexandre. Alexandre est extrêmement différent de la Thébaïde. Ce n’est point une tragédie, bien que Racine l’appelle de ce nom et bien qu’un des personnages y soit tué dans une bataille. C’est une comédie héroïque et galante, très française, très conforme à l’esprit et aux imaginations du jeune roi et de la cour. Alexandre m’apparaît comme une espèce de glorieux carrousel en vers.
Cette fois, Racine a choisi son sujet lui-même Pourquoi a-t-il choisi Alexandre ? Et qu’en a-t-il fait ?
On m’a enseigné, quand j’étais enfant, qu’il y avait quatre grands capitaines : Alexandre, Annibal, César, Napoléon.
Alexandre me paraissait le plus grand. C’est