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Et ainsi :

L’homme social sera réconcilié avec l’homme naturel comme individu, comme époux, comme citoyen.

Les écoliers qui liront cela, et qui s’en contenteront, considéreront sans doute Rousseau comme l’esprit le plus rectiligne et le plus géométrique entre les grands écrivains. Je crois que ces innocents seront loin de compte.

D’abord, un système qui sous-entend ceci : « Mes instincts et mon bon plaisir sont sacrés, et je les appelle nature », et qui tient en ces deux lignes : « La nature est bonne, la société l’a corrompue ; donc revenons le plus possible à la nature » est un système assez pauvre, et qui repose, en outre, sur le plus arbitraire et le plus imprécis des postulats. Ce n’est pas un système, c’est un état sentimental. La répétition continuelle d’un seul principe, et d’un principe aussi douteux, ne suffit pas à faire un système ni une philosophie sociale. Un seul principe, oui, mais dont Rousseau tire, selon son humeur, des conséquences dont beaucoup se contredisent entre elles, — sans compter les désaveux formels que sa correspondance inflige à tous ses ouvrages, — (et sans compter encore les contradictions, excusables peut-être, mais si fréquentes, de ses actes avec ses écrits).

Mais ce principe même (nature bonne, société mauvaise) — qui n’est au fond qu’une commode