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il écrit le 31 mars 1801 au Journal des Débats et au Publiciste :
Citoyen, dans mon ouvrage sur le Génie du christianisme ou les Beautés poétiques et morales de la religion chrétienne, il se trouve une section entière consacrée à la poétique du christianisme. Cette section se divise en trois parties : poésie, beaux-arts, littérature, sous le titre d’Harmonies de la religion avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain… Cette partie est terminée par une anecdote extraite de mes voyages en Amérique et écrite sous les huttes mêmes des sauvages. Elle est intitulée Atala, etc. Quelques épreuves de cette petite histoire s’étant trouvées égarées, pour prévenir un accident qui me causerait un tort infini, je me vois obligé de la publier à part, avant mon grand ouvrage.
Atala parut en avril 1801, et Chateaubriand entra soudainement dans la gloire.
Atala était précédée d’une préface importante. L’auteur n’y semble pas ignorer son originalité. Il dit :
Je ne sais si le public goûtera cette histoire qui sort de toutes les routes connues, et qui présente une nature tout à fait étrangère à l’Europe. Il n’y a point d’aventures dans Atala. C’est une sorte de poème, moitié descriptif, moitié dramatique : tout consiste dans la peinture de deux amants qui marchent et causent dans la solitude ; tout gît dans le tableau des troubles de l’amour au milieu du calme des déserts et du calme de la religion. J’ai donné à ce petit ouvrage les formes les plus antiques ( ?) ; il est divisé en prologue, récit et épilogue, etc.
Par « poème »,