Page:Lemaître - Chateaubriand, 1912.djvu/29

Cette page n’a pas encore été corrigée

d’ours ; il y ajoute la calotte de drap rouge à côtes, la casaque, la ceinture, la corne pour rappeler les chiens, la bandoulière des coureurs de bois. « Mes cheveux flottaient sur mon cou découvert ; je portais la barbe longue ; j’avais du sauvage, du chasseur et du missionnaire. On m’invita à une partie de chasse qui devait avoir lieu le lendemain pour dépister un carcajou. » Il est parfaitement heureux.

Il arrive au lac des Onondagas. Il rend visite au sachem, qui parle anglais et entend le français. Il suit une route tracée par des abattis d’arbres ; il est reçu dans des fermes de colons, où il y a des meubles d’acajou, un piano, des tapis, des glaces, et où les filles de la maison chantent du Paisiello ou du Cimarosa.

Il atteint le Niagara. En voulant descendre dans le lit de la cataracte, il tombe sur une saillie de rocher, où il se casse le bras gauche, raconte-t-il. Il demeure douze jours chez de bons Indiens. Puis, son Hollandais le quitte. Alors il « s’associe à des trafiquants qui partaient pour descendre l’Ohio ». Avant de partir, il « jette, dit-il, un coup d’œil sur les lacs du Canada ». (Un coup d’œil, qu’entend-il par là ? Les lacs du Canada ne sont pas des mares).

Il arrive à Pittsbourg, au confluent de Kentucky et de l’Ohio. Tout de suite après, il nous décrit le confluent de l’Ohio et du Mississipi. Mais une nouvelle compagnie de trafiquants, venant de chez