manque de foi par le parjure… » « Le monarque abandonna, comme de coutume, les militaires fidèles. » En 1822, après la révolte de l’armée : « Ferdinand et sa famille se montrent à travers les ténèbres de ce désastre : on y reconnaît la passion du despote et la fureur des femmes… Un tyran craintif pousse à la catastrophe et tremble quand elle est venue. »
Après le succès de la guerre d’Espagne : « Ferdinand s’opposait à toute mesure raisonnable. Qu’espérer d’un prince qui, jadis captif (à Valençay), avait sollicité la main d’une femme de la famille de son geôlier ? Il était évident qu’il brûlerait son royaume dans son cigare… Le règne des Camarillas commença quand celui des Cortès finit. »
On ne peut pas dire que Chateaubriand nous surfait son héros. Un de ses goûts les plus marqués est d’exalter certains principes et d’en détester les représentants, de magnifier la royauté et de mépriser les rois, pour se donner à la fois le plaisir de la supériorité intellectuelle et de la supériorité morale. Son instinct et son délice, c’est de détruire à mesure qu’il construit. Sauf dans ses écrits de la période 1814-1816, sauf dans ces Mémoires sur le duc de Berry où il « fait » de la sentimentalité royaliste pour ennuyer Decazes, il ne parle guère de la personne même des rois et des princes sans les railler ou les dédaigner, comme s’il se vengeait ainsi des révérences forcées. « Les rois