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les bons pour
guides aux méchants. C’est l’ordre de la morale et de la justice. Confiez donc les premières places de l’État aux véritables amis de la monarchie légitime… Vous en faut-il un si grand nombre pour sauver la France ? Je n’en demande que sept par département : un évêque, un commandant, un préfet, un procureur du roi, un président de la cour prévotale, un commandant de la gendarmerie et un commandant des gardes nationales. Que ces sept hommes-là soient à Dieu et au roi, je réponds du reste.
Mais s’il avait été chargé de choisir lui-même et s’il avait pu trouver les sept, les sept l’auraient vite dégoûté ou exaspéré. Il reprend :
Quant à ces hommes capables, mais dont l’esprit est faussé par la Révolution, à ces hommes qui ne peuvent comprendre que le trône de saint Louis a besoin d’être soutenu par l’autel et environné des vieilles mœurs comme des vieilles traditions de la monarchie, qu’ils aillent cultiver leur champ. La France pourra les rappeler quand leurs talents, lassés d’être inutiles, seront sincèrement convertis à la religion et à la légitimité.
Je crois qu’il eût plus facilement admis leur conversion, même rapide, si le roi l’avait pris pour premier ministre. Mais il avait profondément agacé Louis XVIII dès la première rencontre. Il dut se contenter de sa place de pair et de son titre de ministre d’État. Et c’est pourquoi il se jeta incontinent dans l’opposition de droite. De même qu’il est catholique avec une foi intermittente (c’est lui qui nous l’a dit) et un tempérament