SEPTIÈME CONFÉRENCE
L’ITINÉRAIRE DE PARIS À JÉRUSALEM.
LE DERNIER ABENCÉRAGE.
Les Martyrs eurent du succès, mais non point un immense succès
(quoique le libraire les eût payés 80.000 francs, dont 24.000 comptant).
L’auteur lui-même nous en a donné les raisons, du moins quelques-unes,
dans ses Mémoires : «… Les circonstances qui contribuèrent au
succès du Génie du Christianisme n’existaient plus ; le gouvernement,
loin de m’être favorable, m’était contraire. Les Martyrs me valurent
un redoublement de persécution. » (Il ne dit pas en quoi.) « Les
allusions fréquentes dans le portrait de Galérius et dans la peinture de
la cour de Dioclétien ne pouvaient échapper à la police impériale. »
(À la vérité, ces allusions paraissent aujourd’hui lointaines.)
Au Journal des Débats, Hoffmann fit, des Martyrs, une critique où il y a beaucoup de bon sens, et quelques sottises. Chateaubriand ressentit très vivement