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on peut découvrir quelque tradition obscure de la Trinité jusque dans les fables du polythéisme ». Où donc ? Mais notamment dans les trois Grâces. Ô monsieur Singlin, ô monsieur Hamon, ô monsieur Daguet, que dites-vous de ce chrétien ?

La Rédemption est « touchante ». On ne peut pas dire moins. « Ne demandons point à notre esprit, mais à notre cœur, comment un Dieu peut mourir. » La chute est « avérée par la tradition universelle et par la transmission du mal moral et physique. » (Ne l’est-elle donc pas par la parole de l’Écriture sainte ?) La communion, c’est « l’union entre une réalité éternelle et le songe de notre vie ». La communion « présente d’abord une pompe charmante ». Elle est l’« offrande des dons de la terre au Créateur ». Elle « rappelle la Pâque des Israélites et annonce la fin des sacrifices sanglants. » Elle annonce la « réunion des hommes en une grande famille ». Ce n’est qu’« en quatrième lieu » que « l’on découvre dans l’Eucharistie le mystère direct ( ?) et la présence réelle de Dieu dans le pain consacré ».

À propos du sacrement de l’ordre, ingénieux développement sur les charmes de la virginité. « Les anciens la donnaient à Vénus-Uranie et à Minerve… L’Amitié était une adolescente… Parmi les animaux, ceux qui se rapprochent le plus de notre intelligence sont voués à la chasteté » (les abeilles)… « Concluons que les poètes et les hommes