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ressemblera à un gros épi de millet, et les oiseaux s’y laisseront prendre. »

À cloche-pied, il gagne le champ de millet, s’y couche sur le dos et lève la patte en l’air.

Les oiseaux la prirent pour un épi et se mirent à en picorer les grains. Alors vite, avec l’autre patte, le chat les attrapa.

Bientôt les moineaux s’aperçurent du piège, et ils cherchèrent un autre champ. Mais l’un d’eux, qui avait failli être mangé, en garda une telle frayeur, qu’il prit désormais chaque épi pour une patte de chat, et jura de ne plus manger que des fruits pendus aux branches des arbres.