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Schaustellungen.

L’usage de cette entreprise seroit plus grand qu’on ne se pourroit imaginer, tant en public, qu’en particulier. En public il ouvriroit les yeux aux gens, animeroit aux inventions, donneroit des belles vües, instruiroit le monde d’une infinité de nouveautez utiles ou ingenieuses. Tous ceux qui ouvrent une nouvelle invention, ou dessein ingenieux pourroient y venir, ils y trouveurent de quoy gagner leur [ oeuvre pour] faire connoistre leur inventions en tirer du profit ; ce seroit un bureau general d’adresse pour tous les inventeurs. On y auroit bientost un theatre de toutes les choses imaginables. Menagerie. Machines simples. Observatoire, theatre anatomique. Cabinet de raretez. Tous les curieux s’y adresseroient. Ce seroit le moyen de debiter les choses. On y joindroit des Academies, colleges, jeux de paume, et autres, concerts, galeries de tableaux. Conversations et conferences. Le profit en particulier seroit grand apparemment. Les curiositez optiques ne couteroient gueres et feroient une grande partie de ces inventions. Tous les honnestes gens voudroient avoir vu ces curiositez la, pour en pouvoir parler. Le dames de qualité mêmes voudroient y estre menées, et cela plus d’une fois. On seroit tousjours encouragé à pousser les choses plus loin, et il seroit bon, que ceux qui l’entreprissent, s’asseurassent du secret, dans les autres grandes villes ou cours principales[1], comme Rome, Venise, Vienne, Amsterdam, Hambourg ; par des gens de leur dependance, ayant privileges des Roys et republiques. Cela serviroit meme a établir partout une assemblée d’Academie des sciences, qui s’entretiendroit d’elle meme, et qui ne laisseroit pas de produire des belles choses. Peut estre que des princes curieux et des personnes illustres y contribueroient du leur pour la satisfaction publique et pour l’accroissement des sciences. Enfin tout le monde en seroit allarmé et comme eveillé et l’entreprise pourroit avoir des suites aussi belles et aussi importantes que l’on se sçauroit imaginer, qui peut estre seront un jour admirée de la posterité.

Zum Scluß macht Leibniz noch den folgenden Zusatz : On y joindroit à la fin un bureau d’achat ; Registre d’affiches et mille autres choses utiles. joignes les Marionettes du Marmis au les Pygmées. On pouvoit encor y adjouter les ombres, soit un theatre, [soit] au bout du costé des spectateurs, ou il y a lumiere et de petites figures de bois emuées qui jeteront leur ombre contre un papier transparent, derriere qu’il y aura de la lumiere aussi ; cela fera [ jeter] les ombres sur le papier d’une maniere fort eclatant et en grand. Mais a fin que les personnes des ombres ne paroissent pas toutes sur un meme plan, la perspective pourra remedier par la grandeur diminuante des ombres. Elles viendront du bord vers le milieu et cela paroistra comme si elle revient du fond en avant. Elles augmenterons de grandeur par le moyen de leur distance de la Lumiere ; ce qui sera fort aisé et simple ; il y aura incontinent des metamorphoses merveilleuses, de saut perilleux, des vols. Circle Magirenne, qui transforme, des enfens qui paroissent. Apres cela tout d’un coup on obscurciroit tout la même merveille serviroit, on suppriseroit toute la lumiere, excepté cette

  1. Hier hat Leibniz den folgenden Zusatz gemacht : Ayant un fond, il s’y feroient une esece de banques des rentes, a vie et autres ; or de mons de pieté ; des compagnies pour de nouvelles manufactures.