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tous les esprits doit composer la cité de Dieu, c’est-à-dire le plus parfait état qui soit possible sous le plus parfait des monarques.

86. Cette Cité de Dieu, cette monarchie véritablement universelle est un Monde Moral dans le Monde Naturel, et ce qu’il y a de plus élevé et de plus divin dans les ouvrages de Dieu et c’est en lui que consiste véritablement la gloire de Dieu, puisqu’il n’y en aurait point, si sa grandeur et sa bonté n’étaient pas connues et admirées par les esprits ; c’est aussi par rapport à cette cité divine, qu’il a proprement de la Bonté, au lieu que sa sagesse et sa puissance se montrent partout.

87. Comme nous avons établi ci-dessus une Harmonie parfaite entre deux règnes naturels, l’un des causes Efficientes, l’autre des Finales, nous devons remarquer ici encore une autre harmonie entre le règne Physique de la Nature et le règne Moral de la Grâce,