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d’Angleterre, de l’empereur, du czar et vivait toujours assez grossièrement. Mais un philosophe ne peut guère, quoiqu’il devienne riche, tourner à des dépenses inutiles et fastueuses qu’il méprise. De plus Leibniz laissait aller le détail de sa maison comme il plaisait à ses domestiques et il dépensait beaucoup en négligences. Cependant la recette était toujours la plus forte, et on lui trouva après sa mort une grosse somme d’argent comptant qu’il avait cachée. C’était deux années de son revenu. Ce trésor lui avait causé pendant sa vie de grandes inquiétudes qu’il avait confiées à un ami ; mais il fut encore plus funeste à la femme de son seul héritier, fils de sa sœur, qui était curé d’une paroisse près de Leipsig. Cette femme, en voyant tant d’or qui lui appartenait, fut si saisie de joie qu’elle en mourut subitement. »

VI

bibliographie

Nous ne parlerons que des ouvrages philosophiques, encore ne ferons-nous qu’indiquer les principaux, car ils sont au nombre de plus de cent, si l’on joint aux ouvrages de quelque étendue les opuscules et la correspondance.

Io Ouvrages publiés par Leibniz lui-même :

De Principio individui (1663) ;
Tractatus de arte combinatoria (1666) ;
Articles dans les Acta eruditorum de Leipsig (à partir de 1684) ;
Articles dans le Journal des Savants (à partir de 1691) ;
Essais de Théodicée (1710).

IIo Éditions des Œuvres de Leibniz.

Dès 1717 commence la publication des œuvres inédites (correspondance et opuscules) contenues en parties dans les archives secrètes, en partie dans la bibliothèque électorale.

1765. Raspe publie les Œuvres philosophiques latines et françaises de feu M. Leibniz, tirées de ses manuscrits qui se conservent dans la Bibliothèque royale de Hanovre. C’est dans cette édition que figurent pour la première fois les Nouveaux Essais.