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intentionnées qui craignent avec quelque raison qu’on ne s’eloigne trop des estres immateriels au prejudice de la pieté.

*13 XIX. Utilité des causes finales dans la physique. *Comme je n’aime pas de jugerErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu. des gens en mauvaise part, je n’accuse pas nos nouveaux philosophes, qui pretendent de bannir les causes finales de la 5 physique, mais je suis neantmoins obligé d’avouerErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu. que les suites de ce sentiment me paroissent dangereuses, sur tout quand je le joins à celuy que j’ay refuté au commencement de ce discours, qui semble aller à les oster tout à fait, comme si Dieu ne se proposoit aucune fin ny bien, en agissant, ou comme si le bien n’estoit pas l’object de sa volonté. Et pour moyErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu. je tiens au contraire que c’est là où il faut chercher le principe de toutes les existences et des loixErreur de référence : Balise <ref> incorrecte : les références sans nom doivent avoir un contenu. de la nature, parce que Dieu se propose tousjours le meilleur et le plus parfait.

Je veux bien avouer, que nous sommes sujets à nous abuser, 15 quand nous voulons determiner les fins ou conseils de Dieu, mais ce n’est que lorsque nous les voulons borner à quelque dessein particulier, croyans qu’il n’a EU EN VEUE (e) qu’une seule chose, au lieu qu’il a en même temps égard à tout ; comme lorsque nous croyons que Dieu n’a fait le monde que pour 20 nous, C’EST UN GRAND ABUS, quoyqu’il soit tres veritable qu’il l’a fait TOUT ENTIER pour nous, et qu’il n’y a rien dans l’univers qui ne nous touche et qui ne s’accommode AUSSI aux égards qu’il a pour nous, suivant les principes posés cydessus. Ainsi lorsque nous voyons quelque bon effect ou quelque perfection qui 25

(a) [de l’intention des gens, ou n’en juge qu’en bonne part si je puis ; ] je n’accuse [pas d’impieté] nos nouveaux philosophes qui [veulent] PRETENDENT DE bannir. (b) [que je n’y reconnois pas leur esprit et leur prudence ordinaire, je veux bien avouer que ce n’est pas pour l’homme seul que tout est fait]. (c) [Et pour moy], (ces mots ne sont pas reproduits dans la copie ni dans les précédentes éditions). (d) et [même] les loix de la nature [et que non seulement dans]. (e) qu’il n’a [vu] qu’une seule chosc.