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grâce à un recueillement de plusieurs années, se montre dans toute la fraîcheur de son premier épanouissement.

Une fois avertis, nous devions rechercher et il nous était de plus en plus difficile de nous procurer le Discours. Le livre de Grotefend est à peu près introuvable. Celui de Foucher de Careil est devenu rare. Lorsque notre maître Paul Janet fit paraître en 1866 l’excellente édition. si justement classique, des “Œuvres philosophiques de Leibniz”, il eut bien soin d’y insérer la correspondance de Leibniz et d’Arnauld, mais il oublia l’opuscule dont elle est cependant le commentaire et, sur certains points, le développement. La grande édition de Gerhardt est trop exclusivement un ouvrage de Bibliothèque. On sait assez, enfin, qu’il ne suffit pas d’inscrire dans les programmes universitaires tel ou tel texte, fût-il même, comme celui-ci, un chef-d’œuvre, pour décider nos libraires à le faire imprimer.

Licencié de la Faculté des lettres de Paris, professeur dans une école libre, M. l’abbé Lestienne avait commencé de préparer, quand il en avait encore le droit, l’agrégation de philosophie à la Faculté des lettres de Lille. Il n’hésita pas longtemps sur le programme qu’il substituerait à celui du concours. Deux ans de suite, aux grandes vacances, il a fait à Hanovre un séjour prolongé. Dans le trésor des manuscrits de Leibniz, il a été assez heureux pour retrouver ; sans parler ici d’un grand