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garde la force, comme lorsque deux corps durs egaux concourent direote- ment. Alors la seule direction est chang^e, sans qu’il y ait du change- ment dans la force, chacun des corps prenant la direction de Tautre et retournant avec la m^me vitesse qu’il avoit d^ja eue.

94. Cependant je n’ay garde de dire qu^il sott surnaturel de donner une nouveüe force ä un corps, car je reconnois qu’un corps re9oit souvent une nou volle force d’un autre corps, qui en perd autant de la sienne. Mais je dis seulement qu41 est surnaturel quo tout Tunivers des corps reyoive une nouvelle force ; et ainsi qu’un corps gagne de la force, sans que d’autres en perdent autant. C’est pourquoy je dis aussi, qu’il est in- soutenable que Tarne donne de la force au corps ; car alors tout runivers des Corps recevroit une nouvelle force.

95. Ce dilemme qu’on fait icy, est mal fond^, que selon rooy il faut ou que rhomme agisse surnaturellement ^ ou que Thomme seit une pure Machine comme une montre. Car Thomme n’agit point surnaturellement, et son corps est veritablement une machine, et n’agit que machinalement ; mais son ame ne laisse pas d^^tre une cause libre.

8ar 34. 35.

96. Je me remets aussi a ce qui a et6 ou sera dit dans ce present papier num. 82. 86. 88. 44 4, touchant la comparaison entre Dieu et TAme du Monde, et comment le sentiment qu^on oppose au mien, fait trop ap- procher Tun ä Tautre.

8ar 36.

97. Je me rapporte aussi ä ce que je viens de dire, touchant THar- monie entre TAme et le Corps num. 89 seqq.

8ar 37.

98. On me dit que TAme n^est pas dans le Cerveau, mais dans le Sensorium, sans dire ce que c’est que ce Sensorium. Mais suppos6 que ce Sensorium soit 6tendu, comme je crois qu’on l’entend, c’est tous- jours la m^me difficult^, et la question revient, si FAme est diffuse par tout cet Etendu, quelque grand ou quelque petit qu’il soit. Car le plus ou moins de grandeur n’y fait rien.

8ar 38.

99. Je n’entreprends pas icy d’etablir ma Dynamique, ou ma doclrine des forces. Ce lieu n’y seroit point propre. Cependant je puis