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Corps, en le gouvernant seulement par sa presence, sans un concours ne- cessaire pour le faire continuer son Existence.

8ar 31.

89. L’harmonie ou correspondance entre TAme et le corps n’esl pas un miracle perpetuel, mais TefTect ou suite d’uQ miracle primigene fail dans la creation des choses, comme sont toutes les choses naturelles. II est vray que c’est une merveille perpetuelle, comme sont beaucoup de choses naturelles.

90. Le mot d^Harmonie preötablie est un Terme de TArt, je Tavoue, mais non pas un Terme qui n’explique rien, puisqu’il est expliqu6 fort intelligiblement, et qu’on n’oppose rien qui marque qu’il y ait de la dif- Beulte.

94. Comme la nature de chaque substance simple, Ame ou veritable

Monade, est teile que son 6tat suivant est une consequence de son 6Uki

precedent, voilä la cause de THarmonie toute trouv^e. Car Dieu n’a qu’ä

faire que la substance simple seit une fois et d^abord une representation

de Tunivers, selon son point de veue : puisque de cela seul il suit qu’elle

le sera perpetuellement, et que toutes les substances simples auront tous-

jours une Harmonie entre elles, parce qu’elles representent tousjours le

m^me univers.

8ar 32.

92. 11 est vray que selon moy, l’Ame ne trouble point les loix du Corps, ny le corps celles de Tame, et qu’ils s’accordent seulement, Fun agissant librement, suivant les reglos des causes finales, et Tautre agissant machinalement, suivant les loix des causes efiicientes. Mais cela ne deroge point h la libert6 de nos Ämes, comme on le prend icy. Car tout Agent qui agit avec choix suivant les causes finales, est libre, quoyqu^il arrive qu^il s’accorde avec celuy qui n^agit que par des causes efficientes sans con- noissance, ou par Machine, parce que Dieu prevoyant cc que la cause libre feroit, a regio d’abord sa machine, en sorte qu’elle ne puissc manquer de s^y accorder. Monsieur Jaquelot a fort bien resolu cette difficult6 dans un de ses livres contre M. Bayle, et j’en ay cilö le passage dans la Theodic6e, part. 1. § 63. J’en parleray encore plus bas num. 124.

8ar 33.

93. Je n’admets point que toute Action donne une nouvelle force ä ce qui patit. II arrive souvent dans le concours des corps, que chacun