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ficibmj* fünftes ©(^reiben. .407

Snr 18.

66. 11 revient icy un raisonDement, que j’ay döja detruit cy dessus num. 47. On dit que Dieu peut avoir des bonnes raisons pour placer deux cubes parfaitement egaux et semblables : et alors il faut bien (dit on] quMl leur assigne leur placeS ; quoyque tout seit parfailemeot egal. Mais la chose ne doit point etre detachee de ces eirconslances. Ce raisooQe- ment consisle en notions incompletes. Les resolutioos de Dieu ne sont jamais abstraitcs et imparfaites, comme si Dieu decernoit premlerement ä creer les deux cubes, et puis decernoit ä part oü les mettre. Les hom- mes, bornes comme ils sont, sont capables de proceder aiosi ; ils resoudront quelque chose, et puis ils sc trouveronl embarrassös sur les moyens, sur les voyes, sur les places, sur les circonstances. Dieu ne prend jamais une resolution sur les fins, sans en prendre en m^me temps sur les moyens, et sur toutes les circonstances. Et m^me j’ay montr^ dans la Tbeodic^e, qu^ä proprement parier, il n’y a qu^un seul decret pour Tunivers tout entier, par lequol il est resolu de Tadmettre de la possibiiite ä Texistence. Ainsi Dieu ne choisira point de Cube, sans choisir sa place en m<^me temps ; et il ne choisira jamais entre des indiscernables.

67. Les parties de Tespace ne sont determin^es et distingu^es que par les choses qui y sont, et la diversite des choses dans Tespace, deter- mine Dieu ä agir difTeremment sur differentes parties de Fespace. Mais Pespace pris sans les choses, n^a rien de determinant, et m^me il n^est rien d^actuel.

68. Si Dieu a resolu de placer un certain Cube de matiere, il s’est aussi determin^ sur la place de ce Cube ; mais c^est par rapport ä d^autres portions de matiere, et non pas par rapport ä Tespace detach^, oü il n’y a rien de determinant.

69. Mais sa sagesse ne permet pas qu^il place en m^me temps deux Cubes, parfaitement egaux et semblables, parce qu^il n^y a pas moyen de trouver une raison de leur assigner des places differentes. 11 y auroit une volonte sans motif.

70. J^avois compare une volonte sans motif (teile que des raisonne- mens superficiels assignent ä Dieu) au hazard d^£picure. On y oppose que le hazard d^Epicure est une necessitö aveugle, et non pas un choix de volonte. Je replique que le hazard d’Epicure n’est pas une necessit^, mais quelque chose dMndifferent. Epicure Tintroduisoit exprds pour eviter la

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