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394 Seibni^’ fünfted ^c^reiben

principe tres manifeste ; de supposer cetie parfaite convenance, qui selon moy nc sauroit etre admise. Celle supposilion de deux indiscemableS) comme de deux porlions de maliere qui conviennenl parfailemenl enlre elles, paroisl possible en lermes abslrails ; mais eile n^esl poinl eompalible avec I^ordre des choses, ny avec la sagesse Divine, oü rien n^esl admis Sans raison. Le vulgaire s^imagine de telles choses, parce qu^’l se conlenle de nolions incompleles. El c^esl un des defauts des Alomisles.

22. Outre que je n^admets poinl dans la maliere des porlions par- failemenl solides, ou qui soycnl loul d^une piece, sans aucune variele ou mouvemenl parlicuiier dans leur parlies, comme Ton concoil les prelendus Alomes. Poser de lels corps, esl encore une opinion populaire mal fond^e. Selon mes demonslralions, cha(iue porlion de maliere esl aclueUemenl sous- divis^e en parlies differemenl mues, el pas une ne ressemble enlieremenl h Taulre.

23. J^avois allegue, que dans les choses sensibles on n^en Irouve jamais deux indiscernables , el que (par exemple) on ne Irouvera poinl deux feuiljes dans un jardin, ny deux goulles d’eau parfailemenl sem- blables. On Tadmel ä Tegard des feuilles, el peulelre (perhaps) ä j^egard des goulles d^eau. Mais on pouvoil Tadmellre sans balancer, ou sans perhaps (senza forse, diroil un Ilalien) encore dans les goulles d^eau.

24. Je crois que ces observalions generales qui se trouvenl dans les choses sensibles, se Irouvenl encore ä proporlion dans les insensibles. Et qu^ä cel egard on peul dirc, comme disoil Arlequin dans TEmpereur de la Lune, que c^esl loul comme icy. El c^esl un grand prejuge conlre les indiscernables, (|u^on n^en Irouve aucun exemple. Mals on s^oppose ä Celle consequence : parce quo (dil on) les corps sensibles sonl compos^s, au Heu qu^on soulienl qu’il y en a d’insensibles qui sonl simples. Je r^- pouds encore, que je n^en accorde poinl. II n’y a rien de simple selon moy, que les Yeritables Monades, qui n^onl poinl de parlies ny d^elendue. Les corps simples, el m6me les parfailemenl similaires, sonl une suile de la fausse posilion du vuide el des Alomes, ou d^ailleurs de la Philoso- phie paresseuse, qui ne pousse pas asses Tanalyse des choses, el sUmagine de pouvoir parvenir aux preiniers Elemens corporels de la na- Iure, parce que ccla conlenleroil nolre imaginalion.

25. Quand je nie quUl y all deux goulles d’eau enlieremenl semblables, ou deux aulres corps indiscernables , je ne dis poinl quMl seil impossible