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396 Sdbnij" filnfltl Zijmhtn.

Dicu )a prescieDce des contingcns fulurs, et la providence qui regle et gou- verne les choses en diSlail.

6. Mais iiy cclte prescieoco ny cette prcordiiiatlon ne derogenl point i1 la libert^. Gar Dieu, porli- par la suprcmo raison h choisir CDlre plu- sieurs suites des cboses ou mondcs possihics celuy ob les ereatures libres prendroient telles ou tellcs resolutioiis, quoyi|ue non sans son concours, a rendu par Ift tout evenement certain et dolermim^ unc fois pour loules, sans derogcr por 1^ k la liberte de ces creaturcs : ce simple decret du choix, ne changeant point, mais actualisant seulenicnt leur naturcs librcs qii’il y voyoil dans ses id^es.

7. Et quant k la Necessitt^ moralc, eile ne derogc point non plus k la liberti !’. Car lorsquc le sage, et sur lout Dieu (Ic sage souvcrainj choisil le meilleur, il n’eo est pas moins libre ; au contraire, c’esl la plus parfaile liherlä, de n’estre point empechd d’agir le niieux. Et lors qu’un aulre choisit selon le bien le plus apparent, et le plus inclinant, il imite en cela la liberle du sage <i proporlion de sa disposition ; et sans cela, le cboix seroit ua batard aveugle.

8. Hais le bien, tant vray qu’apparont, en un mot )e motif, tncline sans necessiter, c’cst ä dire, sans imposer une neccsKitc absolue. Car lorsque Dieu (par exemple) choisit le meilleur, ce qu’il ne choisil point, et qui est inferieur en pcrfection, ne laisse pas d’etre possible. Mais si ce quc Dieu choisit, estoit necessaire, tout autre pari ! soroil imposstble, contro rhypothese ; car Dieu choisit parmy les possibles, c’est ä dire parmy plusieurs partis, dont pas un n’implique contradictiou.

9. Mais de dire que Dien no peut choisir quo Ic meilleur, et d’en vouloir infercr que co qu’il ne choisit point, est impossible ; c’est coq- Tondre les Termes, la puissance et la volonte, la necessit^ melaphysique et la necessit^ morale, les essences et les existences. Car ce qui est ne- cessarre, l’est par son cssence, puisi|ue l’oppos<^ iniplique contradiclion ; mais le contingent qui existe, doit son cxistenco au principe du meilleur, raison süffisante des choses. Et c’est pour cela <]uc je dis, que los motifs inclinenl sans necessiter ; et qu’il y a une certitude et infallibilite, mais non pas une necessit6 absolue dans les choses contingentes. Joign^s h cccy, ce qui so dira plus bas n. 73. u. 76.

10. Et j’ay ass^s montn^ dans ma Theodic6e, que cette necessile mu- rale est heureuse, conforme k la perfection Divine, conformc au grand