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dic^e, c’est le Principe du besoin d’une Raison süffisante ; c’esi que rien n’arrive, sans qu’il y alt une raison pourquoy cela seit ainsi plustost qu’aulrement. C’est pourquoy Archimede, en voulant passer de la Mathematique ü la Physique dans son livre de PEquilibre, a et6 oblig6 d’employer un eas particulier du grand Principe de la raison suf6sante ; il prend pour accordö, que s’il y a une balance oü tout seit de m6me de part et d’autre, et si Ton suspend aussi des poids egaux de part et d’autre aux deux extr^mit^s de cette balance, le tout demeurera en repos. C’est parce qu^il n’y a aucune raison pourquoy un cot^ descende plustost que l’autre. Or par ce principe seul, savoir : qu’il faut qu’il y ait une raison süffisante ; pourquoy les choses sont plustost ainsi qu’autrement, se de- monstre la Divinitö, et tout le reste de la Metaphysique ou de la Theo- logie Naturelle, et m^me en quelque fa^on les Principes Physiques inde- pendans de la Mathematique, c’est ä dire les Principes Dynamiques ou de la Force.

On passe ä dire, que selon les Principes Mathe matiques, c’est ä dire Selon la philosophie de M. Newton (car les Principes Mathematiques n’y decident rienj la matiere est la partie la moins considerable de l’Univers. C’est qu’il admet, outre la matiere, un espace vuide, et que Selon luy la matiere n’occupe qu’une tres petite partie de TEspace. Mais Democrite et Epicure ont soutenu la m^me chose, except^ qu’ils differoient en cela de M. Newton du plus au moins ; et que peutetre selon eux, il y avoit plus de matiere dans le Monde, que selon M. Newton. En quoy je crois qu’ils ^toient preferables ; car plus il y a de la matiere, plus y at-il de l’occasion k Dieu d’exercer sa sagesse et sa puissance ; et c’est pour cela, entre autres raisons, que je tiens qu’il n’y a point le vuide du tout.

II se trouve expressement dans l’Appendice de TOptique de M. New- ton, que l’Espace est le Sensorium de Dieu. Or le mot Senso- rium a tousjours signifi6 Porgane de la Sensation. Permis k luy et k ses amis de s’expliquer maintenant tout autrement. Je ne m’y oppose pas.

On suppose que la presence de l’Ame suffit pour qu’elle s’apperfoive de ce qui se passe dans le cerveau. Mais c’est justement ce que le Pere Mallebranche et toute l’Ecole Cartesienne nie, et a raison de nier. II faut toute autre chose que la seule presence, pour qu’une chose represente ce qui se passe dans l’autre. II faut pour cela quelque communication