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V.

Tentamen Anagogicum.
Essay Anagogique dans la recherche des causes.

Ce qui mene à la supreme cause est appellé Anagogique chez les Philosophes aussi bien que chez les Theologiens. On commence donc à monstrer icy, qu’on ne sçauroit rendre raison des lois de la nature qu’en supposant une cause intelligente. Ou l’on monstre aussi que dans la recherche des finales il y a des cas où il faut avoir egard au plus simple ou plus determiné, sans distinguer si c’est le plus grand ou le plus petit. Que la même chose s’observe aussi dans le calcul des differences, que la loix generale de la direction du rayon tirée des finales en donne un bel exemple, sans distinguer si c’est reflexion ou refraction, et si la surface est courbe ou si c’est un plan. On en tire quelques nouveaux theoremes generaux qui conviennent egalement à la refraction et à la reflexion. Que l’Analyse des Loix de la nature, et la recherche des causes nous mene à Dieu, ou l’on monstre comment dans la voye des finales comme dans le calcul differences on ne regarde pas seulement au plus grand ou au plus petit, mais generalement au plus determiné ou au plus simple. J’ay marqué en plusieurs occasions que la derniere resolution des Loix de la Nature nous mene à des principes plus sublimes de l’ordre et de la perfection, qui marquent que l’univers est l’effect d’une puissance intelligente universelle. Cette connoissance est le fruit principal de nos recherches, comme les anciens ont déja jugé, et sans parler de Pythagore et de Platon, qui s’y attachoient principalement, Aristote meme tendoit par ses ouvrages, et particulierement dans ses Metaphysiques à demonstrer un premier moteur. Il est vray que ces anciens n’estant pas instruits comme nous des loix de