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X.

Je Vous suis obligé, Monsieur, aussi bien qu’à M. des Maiseaux de la publication de quelques pièces qui regardent mon système, mises dans le Tom. XI de votre Journal. Ses savantes réflexions sur le passage de l’auteur du livre de la diete attribué à Hippocrate, méritoient d’être conservées. Peutètre que cet ancien Auteur en niant une véritable génération et une véritable destruction, a eu en veue les Atomes de Démocrite, qu’on supposoit persister tous jours. Mais peut-être aussi que ‘ces paroles : Un être vivant ne sauroit mourir à moins que l’univers entier ne meure (ou perisse) aussi, disent quelque chose de plus. Car les prenant à la lettre, je n’en saurois trouver de plus propres à exprimer mon sentiment. Je ne say s’il est vraisemblable, que par le mot Ecïxov, être vivant, l’auteur ait voulu entendre toute realité, comme par exemple un Atome, selon ceux qui en admettent. Il est vray que selon moy tout ce qu’on peut appeller véritablement une substance, est un être vivant ; ainsi l’auteur conviendrait, ce semble, encore en cela avec moy, si par Eäov il entendoit toute substance véritable. Mais je ne veux point entrer en contestation là dessus avec M. des Maiseaux, et il paroist difficile de déchifrer entièrement les sentimens des anciens, quand ils ne viennent point au détail. Cependant il est bon d’y avoir égard, et de marquer les traces de la vérité, dés qu’elle a commencé de se montrer aux hommes.

Je suis encore obligé à Vous, Monsieur, et à luy, dïavoir bien voulu conserver ma réponse aux secondes objections de M. Bayle. Si cet excellent homme y avoit repliqué, il m’auroit fourni sans doute des occasions de dire quelque chose de meilleur que ce que je pourray dire sur les Remarques Critiques qu’on a faîtes sur cette Réponse, et qui la suivent dans votre Journal. L’auteur de ces Remarques paroist homme d’esprit et de savoir, mais il ne marque point icy [‘exactitude et