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449 il suffira de toucher quelque chose des idées, et à nous voyons toutes ehom en Dieu, ul oorninent Dieu est nostre lumiere. Or il sers A propos de remarquer que le mauvais usage des idees donne ooeasion A plusieurs ' erreurs. Car, quand on raisonne de queltpte obese, on s’imagine d'avoir une idée de cette chose, et c`esl le fondement sur le quel quelques Phi- losopbes anciens et nouveaux ont bostl une certaine demonstration de Dieu, qui est fort imparfaite. Car, disent-ils, il faut bien que j‘aye une idée de Dieu ou d’un estre parfaite, puisque je pense A luy, et on ne sçauroit penser sans idee; or l'idée de oet estre enferme tentes les perfectlans, et Pexistenee en est une , par eousequent il existe. lllais eomme nous pen- sons souvent A des cbimeres impossibles, par exemple au damier degré de le vistesse, su plus grand nombre, A la rencontre de la conchoide avec la base ou regle, ce raisonnement ne suffit pss. (Fest donc en oe sens, qu'ou peut dire, qu’il y ti des idées vrayea et fausses, selon que lu chose dont il s'sgit est possible ou neu. Et east alors qn'¤n peut se vanter d'svoir une idée da la chose, lors qu‘on est aœeure de se possibilite. Ainsi Vergument susdit pruuve au moins, que Dieu existe neeesssirement, s’il est possible, Ca qui est en eiîeot un oxeellent privilege de ls nature divine, de n’avoir besoin que de sa possibilité ou amsnee, pour exister aetuellement, et o’est justement oe qu’o¤ appelle Ens e se.

XXIV. Pour mieux entendre la nature des idees, il faut toucher quelque chose de la varieté des connoissances. Quand je puis reconnoistre une chose parmy les autres, sans pouvoir dire en quoy oonsistent ses diffe- rences ou proprietés, la connoissanee est confuse. C'est ainsi que nous connaissons quelques fois clairement, sans estre en doute on aucune façon, si un poëme ou bien un tableau est bien ou mal fait, parce qu'il y a un je ne sçay quoy qui nous satisfait ou qui nous choque. Mais lors que je puis expliquer les marques que j’ay, la oonnoisssnee s‘appelle distincte. Et telle est la ennnoissance d‘uu essnyeur, qui dlseerne le . vray or du faux par le moyen de aertsines epreuves on marques qui font la delînitiou de Por. Isis ls oonnoisssnca distincte a des degrés, ear or~· dinairement les notions qui entrent dans la definition, auraient besoin elles memes de definition et ne sont connues que confusement. Isis lors que tout oe qui entre dans une detlnition on connaissance distinoxe est eonnu distinctement, jusqu’sux notions primitives, j’•ppelle eette connaissance adequste. Et quand mon esprit comprend A le fois et distinctement iv. B9