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j’ay affoire i) un Cartesien Irop xele, je m^ trouve ohlif^t- de ulianger de note afin de nihbaiscr un peu cette opinion trop haute qu,’ils onl de leiir maistre. Les plus grands iiomtnes du temps en ces mntieres ne soiU pas Cartesiens, ou s’ils Tont esle dans leur jeunesse, ils en sonl revenus, el je remarque parmy les gens qui fonl profession de pbilusophie et de malheinatique, que ceux qui sont propreinent Carlesieas, demeurent ordmaireinenl dans la inediocrile, et n’inventent rleo Je eonsequence, n’estant que des commenlateurs de leur mnislre, quoyqu’ils soyenl au resle bien plus habiles que les ^ens d’^eole.


Philipp an Leibniz.

Hambourg le 21* Janvier 1680.

Je vous suis exlrüinenienl oblig^ de Titislruclion solide que vous m’avez doQDä, louclianl ce qu’il y a de dangereux dans la Pliilosophie de M’ des Cartes: je suis usseure, que M’ Räbel et ceux qui sont de cette secte, y trouveront de quoy s’exercer. Vous avez veu sans doule uo livre inlilule: Apo]o(>ia pro Cartesie, auLore le Grand. M’ Rabel esliitie fori La Recherelie de la verile, dont je vous ay pne de me dire voslre sentiineni. On m’a dil a Paris, qu’il y a des Paralügismes dans la Geometrie de M’ des Carles, el M’ Babel ne le nie pas: c’est rarj^uinenl le plus fori doni je nie sers pour prouver qu’il peut bien avoir aussy inanqu^ en d’autres choses.


Philipp an Leibniz.


Hamb. ce 25. Fevr. 1680.

Comme Mr Rabel est icy presentement, je n’ay pas uianque de luy faire un compliment de voslre part, dont il a t^moign* vous estre exlremement obligö, en rei^rettant pareillemenl de n’avoir pas eu l’honneur de vous connoitre a Paris, lorsque vous y esliez l'un et l’autre, el oü il avoit plus de loisir de rechercher les heiles lettres qu’ä cette heure, qu’il est tout accablé d’affaires qui sont directement contraires à son génie.

Pour ce qui est de la philosophie de Mr Descartes, il dit, qu’il n’en est pas idolâtre, mais qu’il croit, qu’il s’y trouve plusieurs fautes. Avec tout cela il croit qu’on peut défendre en quelque façon cet auteur de ce que vous y trouvez à redire: car premierement Mr Rabel croit, que la morale et par consequent la justice ne concerne point la matiere. qui n’y