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luy snffisolt de dire: je le veux, ou de se souvenir de les avoir voulues, s’il d’) a poinl de difference rortiielle enlre les deux choses d’eslre voulu dt Dieu, el d’eslre bon. Mais ou voil bien que l’auteur de lu (nenese esloit d’un uulre sentimenl, introduisant un Dieu qui ne seroil pss conlenl dn les avoir faites, s’il ne Irouvoit encor de les uvoir bleu faites] hoc est ralio eorum bonitatis ex eo pendet, quod voLuerit ipsii aic facere. Voila I’oxpression la plus nette qu’on pouvoil desirer. Mais apres cela il est inulile de parier el de In bonti’ et de la justice de Dien, et la providenoe ne sera qu’une chiiiiere. On voit bien que la volonte de Dieu niäme ne sera qu’une liction inise en jeu pour öblouir ceux qui ne s’attachent pas assez h approfondir ees choses. Car quelle volonte* (bon Dieu] qui n’a pas le bien pour objei^t ou molif? qui plus est, ce Dieu n’aura pas mäme d’enlendement, Car si la verit«^ niänie ne depend que de la volonte de Dieu et non pas de la nalure des choses, et Tentendenienl eslant neeeüsai reinen t avanl la volonte (je parle de prioritate naturae, non temporis), l’entendement de Dieu sera avanl la verilä des choses el par cunsequent n’aura pas la verilA pour objecl. Un tel enlendenieDt sans doute n’est rien qu’une chimere, et par consequent il faudra coni^evoir Dieu ä la facon de Spinosa conime un eslre qui n’a point d’entendeinenl ny de volonte, mais qui produit toul indifferemenl bon ou mauvais, etani indiR’erenl ä l’et^ard des choses et par consequent nulle raison rinclinanl plustost ä l’un qu’ä l’autre. Ainsi ou il ne fera rien ou il fera loul. Mais de dire qu’un tel Dieu a fail les choses, »u de dire qu’elles sonl esl^ produites par une necessit^ aveugle, Tun vaut l’autre, ce tue semble, J’ay est^ fache moy möme de trouver ces cboses dans Monsieur des Carles, mais je n’ay pas veu moyen de les escuser. Je voudrois qu’il s’en püt aussi bien laver que de quelques autres imputalions donl Messieurs Morus et Parker Tont Charge. Car de vouloir toul expliquer Hechaniquement en Physique, ce n’est pas un crime ny impiele, Dieu ayant toul fail selon les loix de mathemalique, c’est ä dire selon les verit6s elemelles qui sonl l’objel de sagesse. II y a encor beaucoup de choses dans les ouvTages de des Carles que je tiens erronu^es, el par lesquelles je juge qu’il n’a pas penelr^ si avanl qu’on s’imagine. Par exemple en Geometrie, je ne cruy pas it la verit^ qu’il n’ait fait aucuD paralogisnie (comme vous me mandes qu’on vous a dit] ; ii esloil assez habile homme pour s’en garder, et vous voy^s par lä que je juge de luj equilablenient ; mais il s’esl trompe par une Irop grande