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Le P. Tournemine a voulu absolument que voqtre dissertation lui fut communiquée. Le P. Germon a de la probité, clu discernement et du savoir ; il n’en est pas de meme du P. Tournemine qui n’a qu’une vanité très arrogante, nul sens et une érudition fautive et superficielle. Nous aurons dans les Journaux de Trévoux qui sont secli quisquilia une belle dissertation de ce grand homme qui rectifiera bien vos idées. Il est également prest sur tout ; je dis souvent en riant qu’il me fait croire un mauvais Principe.

J’ai deja eu l’honneur de vous dire que les papiers de feu Monsieur Homberg ont été remis en bonnes mains. M. Geoffroy qui a sa place dans l’Académie des Sciences en fera part au public, et c’est lui qui m’a promis les differens phosphores que vous souhaitez. Vous avez raison de croire Mons. le D. d’An tin un seigneur très habile ; il l’est en effet, quoiqu’il soit illiteratissimus. L’abbé Anselme prédicateur et qui l’a elevé est celui qui a soing de l’Academie des belles lettres et inscriptions.

Monsieur l’abbé Bignon a conservé quelque sorte d’inspection sur celle des sciences par la faveur d’un de mes amis qui l’a soutenu auprès du Regent. Mon frere de Montmaurt en est, ce qu’ils appellent, je crois, un associé libre, car ils sont très heureux à inventer des mots. La petite Académie de politique fondée par M. de Torcy ne produira pas de grands ministres, il en sortira tout au plus tanquam ex equo Trojano de petits secrétaires d’Ambassade.

Apres une très longue absence M. Sully me vient voir il y a peu de jours ; il doit avoir l’honneur de vous écrire. Je crois qu’il s’est déterminé à s’establir ici.

Je suis inquiet de vos maux arthritiques, car ils sont douloureux, et la douleur est un vrai mal, quoiqu’en veuillent dire les Stoïciens, ou tout au moins pour ne leur pas deplaire, c’est rejectaneum quid. Si vostre estât vous fait penser à la Medecine, je ne doute point que vous n’y découvriez des routes sures et des méthodes nouvelles, et vous estes trop homme de bien pour n’en pas faire part aux autres. Je crois que si le genre humain vous obeissoit, il seroit sage et sain. J’ai donné à mon frere la lettre que vous lui avez fait l’honneur de lui écrire, et je ne doute point qu’il ne m’apporte sa réponse au plustost. Au reste il me paroist que l’addition que vous m’avez envoiée au pro-