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ffiemonb an ßeibnij.

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Puisque vous m’avez montré quelque curiosité pour le livre de M. Terrasson, je vous l’envoie, atque his suppliciis te remunerabor. J’y joins le livre du P. Du Tertre, Jesuite, contre la philosophie du P. Mallebranche qui se meurt.

Dans ce petit écrit des missions étrangères il n’y a rien de curieux que la dissertation du P. Longobardy ; elle m’a paru instructive et bien exposer les opinions de Lettrez. J’y ai joint le petit dialogue du P. Mallebranche, c’est là dessus principalement que je vous supplie de m’ecrire un peu au long. Je vous avoue que je trouve du bon dans quelques dogmes de ces Chinois et je serais ravi que vous voulussiez bien y donner quelques moments pour mon instruction.

Mais n’avez vous point lu un petit livre de M. Colens Anglois sur la liberté de penser ? il a été traduit en françois et vous feriez bien, Monsieur, d’y ajouter vos reflexions dont jo suis tous les jours plus charmé. Si ce livret n’est point venu jusqu’à vous ; je vous l’enverrai par M. le Baron d’Imhoff, dont le caractère sage et poli me plait tout à fait, à Paris ce 4 de Septembre 1745.

XVI.

ftemonb an ßeibnij.

Aussilost que votre petite dissertation sur l’origine des François sera copiée, je ferai relier le manuscript suivant vos ordres et j’aurai l’honneur de le presenter de vostre part à S. A. R. Je vous envoie une lettre pour vous que Monsieur l’abbé Conti m’avoit laissée en partant pour l’Angleterre, et j’y joins quelques articles extraits de ses lettres qui regardent Mr Newton ; j’ai perdu ou je n’ai pu retrouver la derniere qui contenoit plus de choses, sur lesquelles j’aurois été fort aise d’avoir vos sentimens.

Si Mr. le Baron d’imhoff n’est point parti, je lui donnerai ce paquet, car il a pris congé, ou j’userai de la permission que Madame m’a donnée. Cet Envoyé paroit homme doux et sensé.

Au moins ne me voyez pas plus occupé depuis la Regence. Je ne demande ni ne veux rien ; je vois de mon petit appartement le tumulte