Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 3.djvu/661

Cette page n’a pas encore été corrigée

ffiemonb an SUibnig.

649

pas de tos bontés en vous priant de luy communiquer ce Discours, en cas que Mr. Sully vous le demande.

Je comprends bien, Monsieur, ce que vous me dites au sujet de deux personnes connues dans la republique des lettres, l’un Religieux, l’autre Abbé, qui m’honorent de quelque correspondance, et se montrent officieux à mon égard. Et vous jugés bien qu’il est juste que je leur marque réciproquement de la considération, quoyque je ne sois pas tousjours dans leur sentimens, et qu’ils ne se donnent point la peine d’entrer dans les miens. Et si je me trompe, j’aime tousjours mieux me tromper à l’avantage qu’au desavantage des personnes. Je suis encor de cette humeur en lisant les auteurs. J’y cherche non pas ce que j’y pourrois reprendre, mais ce qui y merite d’etre approuvé, et dont je pourrois profiter. Cette methode n’est point la plus à la mode, mais elle est la plus équitable et la plus utile. Cependant quoyqu’il y ait peu de personnes et peu de livres où je ne trouve quelque chose dont on pourroit profiter, je say faire différence comme il faut, entre les uns et les autres, par rapport à l’estime et par rapport à la confiance.

Repassant sur le contenu de cette lettre j’en suis quasi tout honteux, et tenté de la dechirer, parce qu’elle ne contient que des commissions dont je vous charge, et j’ay peur qu’elles n’aillent à l’importunité. Mais votre bonté me rassure, et je remets le tout à votre commodité, étant avec zèle etc.

Hanover 29. Juillet 4745.

XV.

tRemonb an Ôeilmij.

On copie exactement vos savantes recherches sur l’origine des François, et je ferai relier ce manuscript d’une façon convenable. Mais comme le Roy Louis XIV est mort et que malgré les projets risibles de quelques fous malintentionez, Monseigneur le Duc d’Orleans est déclaré Regent du Royaume, je crois qu’il seroit à propos que vous m’envoyassiez d’autres vers que les premiers ; vous serez plus heureux. Puisque vostre escrit sera lu et par conséquent très prisé, il voudra mieux que je le lui pre-