Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 3.djvu/654

Cette page n’a pas encore été corrigée

642

fflemonb an Seibni).

On a beaucoup discouru ici de ce libelle de Mr Keill, inséré dans les Journaux littéraires de Hollande, et les petits Cartésiens y ont applaudi. Je serois fâché que vous y repondissiez en vostre nom, et quoique je croie l’écrit de M. Newton, cependant comme il ne paroit pas, je ne crois pas qu’il vous convienne d’entrer en lice avec M. Keill. J’aimerois mieux qu’il parut qu’on eut tiré de vous les eclaircissemens, preuves, lettres etc. Je me plains fort de M. le comte de Bonneval, s’il ne vous a rien dit de moi, car nous avons été autrefois fort amis. En cas qu’il m’ait oublié, vous me ferez plaisir de me rappeler dans l’honneur de son souvenir.

Le Pere Tournemine vous a dit vrai, les essais de Theodioée ont été reimprimez ici, mais l’édition est moins belle que celle de Hollande qui n’est pas trop belle. Si je m’en meslois, je serois bien difficile sur le papier et sur les caractères. J’en ferois deux volumes et je voudrois rassembler dans le second ce qui est epars dans les differens Journaux et qui peut avoir rapport à differens endroits de la Theodicée, comme sur l’harmonie préétablie, sur les idées, sur la Dynamique, qui me semble estre le fondement de votre système etc. et finir ce recueil d’eclaircisscmens par votre dernier écrit dont vous m’avez fait part et que vous avez composé en faveur de M. le pr. Eugene. J’y joindrois votre belle piece de vers à M. l’abbé Fraguier et les deux qu’il a faittes avec quelques fragments de vos lettres qui auroient rapport à des articles differens du recueil. Je voudrois que cela fit un corps complet de morale et de métaphysique ; pour cela il faudroit savoir si vous n’avez rien à ajouter aux Essais, 2. que vous eussiez la bonté de me fournir une note exacte de ce qui doit composer le second volume. Je me chargerai du reste. Le Tournemine n’est que vanité et ignorance, si j’ose vous dire ce que je pense et ce qu’en pensent les savants Jesuites.

Mon frere de Montmaur vous est bien obligé de toutes vos honnetetez. Je l’exhorte à profiter de vos conseils dont il reconnoit l’utilité. 11 m’a assuré qu’il avoit eu l’honneur de vous écrire en vous envoiant la derniere édition de son livre, et je l’ai assuré de mon costé que vous n’aviez receu ni son livre ni sa lettre. Il me paroit fort en commerce avec Messieurs Bernoully, il y a quelques mois qu’il m’en amena un (je crois que c’est le neveu), il ne me parut estre autre chose qu’une machine montée à la Geometrie. Tout esprit qui regarde les mathématiques comme une