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ftemonb an ßeibnij.

amplement de mon explication dans l’Histoire de l’Academie des Sciences de Fan 474 4 . Les irrégularités qui font manquer la regle, viennent principalement des vents. Je suis cependant curieux d’apprendre ce qu’on y décidera le premier May prochain.

XII.

9iemonb an Seibnij.

Vous me ferez grand plaisir de me donner des nouvelles de vostre santé. La goutte est un mal douloureux, et je vous avoue que malgré mon respect pour les Stoiciens, je ne puis pas croire que la douleur ne soit pas un mal. Je ne suis pas fâché que cette incommodité que vous me dites estre legere vous retienne dans vostre cabinet ; mais je le suis extrêmement de ce qu’elle vous a empesché d’accompagner Mad. la princesse de Galles en Angleterre. Je me flattois que ce pays en estant si proche, vous ne pourriez pas résister à tous nos empressements. Tout ce qu’il y a ici d’hommes dignes de ce nom, vous respectent et vous admirent ; quel ravissement en particulier pour moi et combien je cueillerais de fleurs pour en orner la teste du plus sage et du plus éclairé des humains. Je vous rends mille très humbles grâces de la bonté, avec laquelle vous avez daigné repondre à quelques édaircissemens que j’ai osé vous demander sur vostre système ; rien ne sauroit estre ni plus profond ni plus lumineux. Si vous aviez reoeu une lettre que j’ai eu l’honneur de vous écrire par Mons. Àsberg, Conseiller du Duc de Wolfenbutel, vous m’auriez dit aussi votre sentiment sur la philosophie des Chinois, sur laquelle j’ai beaucoup médité. Je souhaitois de savoir là dessus vos pensées pour regier les miennes. Ce que j’ai veu de meilleur est un petit écrit du P. Longobardi, que les Missions étrangères firent imprimer en 4704. Le R. P. Mallebranche en a bien profité dans son dialogue entre le Chinois et le Chrétien. C’est une piece assez curieuse. Votre préfacé sur Novissima Sinica est d’un homme supérieur et plein de grandes veues, mais vous n’entrez pas dans l’examen du système philosophique des Lettrez qui me paraissent gens d’esprit et de méditation ; il est vrai que non erat his loous. Autant que je puis juger des fragments de