Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 3.djvu/651

Cette page n’a pas encore été corrigée

Seibnift an ftemonb.

639

le loisir de traiter mathématiquement et physiquement de toute sorte de jeux, et de les expliquer plus distinctement pour des étrangers, ou pour des gens qui ne les connoissent pas assés, et même pour la postérité. Je l’ay dit plus d’une fois : les hommes ne paraissent jamais plus ingénieux que dans les jeux et dans le badinage ; et les philosophes en doivent profiter pour perfectionner Fart des arts, qui est Fart de penser.

Je crois que la voye de M. de Martine sera tousjours la meilleure pour une communication prompte et seure.

N’y at—il pas aujourdhuy à Paris une poste particulière pour la ville, comme il y en a à Londres qui s’appela penny-post ? On y peut faire rendre seurement et promptement des lettres, en les envoyant seulement au bureau du quartier, sans avoir besoin d’envoyer des valets bien loin. Je ne say si le bureau d’adresse a été rétabli à Paris ; il y a été commencé et abandonné plus d’une fois. Cependant celuy de Londres subsiste ; on l’appele House of intelligence. Oserais je encor vous faire une priera, Monsieur ? II y a un habile homme à Paris, Auditeur de la chambre des Comptes, qui a donné une seconde Edition de l’ouvrage généalogique du P. Anselme sur la Maison Royale et les Officiers de la Couronne de France, où il a mis beaucoup du sien. 11 promet un ouvrage sur les origines et genealogies des Maisons Souveraines de l’Europe. Je voudrois le connoitre et entrer en quelque commerce avec luy, parce que je suis quelques fois arrêté sur ces origines, que je ne puis me dispenser de toucher. Ainsi je vous supplie de m’informer de son nom et de ses circonstances. Mons. d’Hozier vit il encore ? Je suis avec zèle et obligation, Monsieur, votre etc.

Hanover H. Février 4715.

P. S. Dans le Journal Literaire de Hollande des mois de Juillet et d’Aoust il y a un endroit pag. 459, où il est dit que FAcademie de Bourdeaux donnera un prix à celuy qui expliquera le mieux les variations du Baromètre. M. le Duc de la Force, Protecteur de l’Académie, fera donner une Medaille à celuy à qui l’Académie adjugera le prix. Je doute qu’on puisse apporter quelque chose de fort nouveau là dessus, après la raison que j’ay donnée, pourquoy ordinairement le baromètre est plus haut dans un temps serein, et plus bas quand il va pleuvoir, qui est que les gouttes qui tombent ne pesent plus dans le cylindre d’air. M. de Fontenelle parle