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ftemonb on fieibnij.

dans les anciens ne s’y oppose point, et je suis sur que vous les ramoneriez presque tous à vos sentimens.

La philosophie orientale dont vous me parlez n’est gueres connue. Stanley a prétendu nous la mettre au net, mais Stanley n’estoit point philosophe. Qu’est ce qui reunit tout hors Monsieur de Leibniz ? C’est cependant très digne de curiosité. Je ne crois pas qu’on ait encore rien fait de fort bon sur un sujet si important et si digne d’une attention particulière.

Les Chinois sont plus connus, et j’ai lu un petit traité du R. P. Longobardi, Jesuite, dont j’ai été très satisfait. Je voudrois savoir, si vous le connoissez, et avoir, si cela ne vous incommodoit pas, votre jugement un peu etendu sur le système de ces gens là, dans lequel j’ai cru trouver bien du bon. 11 m’a paru par un petit dialogue que le R. P. Mallebranche a fait imprimer que cet habile homme pensoit assez comme moi, car selon cet écrit il y a peu de différence entre le lettré et le Malebranchiste, ils seroient d’accord aisement.

La nouvelle que vous allez en Angleterre m’a comblé de joie. Serez vous si prés de la France, sans etre tenté de venir y faire un tour ? Je vous avoue que je prefercrois l’honneur de vous entretenir quelque tems à la couronne d’Angleterre.

Je suis avec beaucoup de respect etc.

à Paris ce 12 d’Octobre 4744.

X.

fflemonb an ßcibnij.

Tout le monde vouloit ici que vous fussiez arrivé en Angleterre avec la princesse de Galles ; on l’avoit mandé d’Hanover, on l’avoit écrit de Londres, et il y avoit mesme des gens à qui vous n’avez jamais écrit, à qui vous n’ecrirez jamais, qui avoient receu de vos lettres dattées de Windsor. Je le souhaitois fort dans l’esperance que bientost dégoûté de ce pays là, vous seriez tenté de venir faire un tour ici où la grande admiration qu’on a pour vous étouffe l’envie naturelle aux hommes. Mais je 8avois deja (car j’avois écrit en Angleterre pour estre bien instruit) que