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Lettre de M. L. sur un principe general. 51 11 est assez surprenant de voir qu’on n’ait pas encore voulu répondre nettement à des choses si précises et si aisées, et qu’au lieu de cela, on m’ait imputé des sentimens que je n’ai point. Cependant, ce seroit une chose peu conforme à la réputation, dont Messieurs les Cartésiens se piquent, de raisonner distinctement, s’ils le faisoient si peu connoitre, lorsqu’il s’agit de soutenir un de leur plûs fameux Principes. Ne diroil-on pas, que ne pouvant dé¬ fendre l’erreur de leur Maître, ils ont au moins tâché de la déguiser? Et que deviendroient donc ces belles protestations de l’amour de la vérité, et qu’on ne prétend suivre Descartes, qu’autant qu’il s’accorde avec la Raison? Mais je m’attends à quelque chose de mieux. J’ajouterai seulement, comme hors d’oeuvre, que j’accorde â M. l’Abbé qu’on peut estimer la force par les Tems, mais c’est avec précaution. Par exemple on connoit la force acquise, par le tems que le corps pesant a mis à l’acquérir en descendant, pourvù qu’on sçache la ligne de la de¬ scente; car selon qu’elle est plus ou moins inclinée, le tems changera : au lieu qu’il suffit de sçavoir la hauteur pour juger de la force que le corps a acquise en descendant de celte hauteur. Or cette variété de tems m’a fait penser à un fort joli problème que je viens de résoudre présente¬ ment, et que je veux marquer ici, afin que notre dispute donne quelque occasion â l’avancement de la science: Trouver une ligne de de¬ scente, dans laquelle le corps pesant descende uniformé¬ ment, et approche également de l’horison en tems égaux. L’Analyse de Messieurs les Cartésiens le donnera peut-être aisément.[1] Lettre de M. L. sur un principe general utile à l’explication des loix de la nature par la considération de la sagesse divine, ponr servir de répliqué à la réponse dn B. F. D. Malebranche. J’ay veu dans les Nouvelles de la Republique des lettres ce que le R. P. de Malebranche repond â la remarque que j’avois faite sur quelques loix de la nature, qu’il avoit établies dans la Recherche de la Vérité. II

  1. Von diesem Aufsatz fehlt das Original; daher die abweichende Schreibweise.