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Remond à Leibniz

Hugons me l'a raconté autres fois) par certains travaux trop opiniâtres, et puis par trop d’application à des ouvrages théologiques, qui luy pouvoient procurer l’applaudissement d’un grand parti, s’il avoit pù les achever. Il donna même dans des austérités qui ne pouvoient etre favorables aux méditations relevées, et encor moins à sa santé. M. Perrier, son neveu, me donna un jour à liro et à ranger un excellent ouvrage de son oncle sur les coniques, et j’espérois qu’on le publieroit d’abord. On luy auroit conservé ^r, 1 par là l’honneur d’original en des choses qui en valoient la peine.

Je n’ay point encore vù le Traité nouveau de l’Action de Dieu sur les Créatures : on m’envoye la Réponse du R. P. Malebranche. J’ay touché celte matière dans ma Théodicée, autant qu’il me paroissoit nécessaire.

Je ne serois point fâché d’etre informé des brochures du R. P. Daniel, Jesuite, dont (pour le dire entre nous) le Voyage du Monde de des Cartes, quoyque plein d’esprit, ne me contente pas. Il ne paroissoit pas même trop informé des faits. Le P. Mersenne, par exemple, n’etoit pas tant Cartésien qu’il s’imagine. Ce Pere se partageoit entre Roberval, Fermât, Gassendi, des Cartes, Hobbes : et il ne se soucioit pas d’entror trop avant dans leur dogmes et leur contestations ; mais il etoit officieux envers tous et les encourageoit à merveille. Je suis avec zélé etc.

Vienne 14. Mars 1714.

Beilage.

Leibniz überschidte auf dsb Gebicht des Abbé Fraguier folgende Erwiderung :

Responsio mea
V. J. Nicolao Raemundo ut pro ïïomero Platonem curet, et novo Maroni
Fragario ut majora canat.
Viennae 14 Maji 1714.
Virgilius Gallus Grajo succurrit Homero
Carmine mirifico, quo se Fragarius acer
Extulit et doctos in Dardana suscitat arma.
Ad clypeum talem Phrygiae per inane phalanges
Ingenti tremuere metu : pars vertere terga,
Ut quondam caput ipse Paris, pars tollere vocem
Exiguam, inceptus clamor fru statur hiantes,
Invictusque suo cum vate triumphat Achilles.
Nec telis, RAEMUNDE, tuis ille indiget ultra.