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Leibniz an Bourguet

comme les animaux visibles ; il y a bien des graines aussi qui ne meurissent point en plantes visibles, cependant elles auront leur effect. Quand les animaux subsistent après leur mort, ils subsistent en animaux nouveaux réduits à une grande petitesse. Cependant c’est tousjours la même ame, quoyque dans un corps bien arrangé, enveloppé, transformé. Vous jugés fort bien, Monsieur, que mes Monades ne sont pas des Atomes de matière, mais des substances simples, douées de force (j’adjoute de perception et d’appetit) dont les corps ne sont que des phenomenes. Je seray tousjours bien aise de recevoir vos reflexions : mais je n’ay pas encor vu votre réponse à ma lettre Latine. Cependant je suis avec zele etc.

Es folgen zwei Briefe Bourguet's vom 15. May und 23. Septembr. 1713, welche Bemerrungen in Betreff der Theodicee enthalten.


VII.
Leibniz an Bourguet

Je vous suis obligé de la part que vous prenés à ma réputation. 11 est vray que l’Ëmpereur m’a conféré la charge de Conseiller Imperial Auli- que. Il y a dans ce Corps du Conseil Aulique non seulement des Conseillers attachés à l’Eglise Romaine, mais encor des Protestans, et je suis du nombre de ceux de la Confession d’Àugsbourg. J’ay été Jurisconsulte de profession dès ma jeunesse, et dans plus d’un Tribunal, et la Juris¬ prudence fait partie de la Philosophie practique. Je n’ay pas encor receu la lettre que vous avés confiée pour moy à Monsieur Herman ; et même M. Herman, qui sera arrivé maintenant à Francfort sur l’Oder, pour exercer sa Profession, ne m’a point écrit depuis qu’il a quitté l’Italie. Je seray tousjours bien aise d’avoir de vos nouvelles, Monsieur, et quoyque vous ne m’ayés point marqué votre adresse, j’espere que la pre¬ sente lettre quoyque mise simplement à la poste vous sera rendue, comme j’espere aussi que vous aurés eu ma réponse à votre lettre précédente, où vous marquiés d’avoir vu ma Theodicée.