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Sleibnig an illicaiie. 585Pay vù un dialogue intitulé : Les Adieux de Nieodème, solliciteur en cour de Rome, par Mad. Guyon et son compere Bonnéfoy, où les choses me paroissent outrées et traitées peu delicatement. Selon les apparences, Mad. Guyon est une orgueilleuse visionnaire, et on ne doit point confondre sa cause avec celle de M. de Cambray, quoyque ce prélat ait esté trompé par son air de spiritualité. › Je vous remercie fort, Monsieur, de la communication de la lettre de vostre sçavant ami de Rome, où il ne marque pas seulement les nouveaux livres ’de conséquence, mais en marque aussi le but et en juge fort solidement. Le livre de la poésie Italienne de M. Crescimbeni, et celuy delle Masnade de M. Fontanini sont fort à mon gré.

Mons. Hofman de Bâle n’est point content de l’édition de Hollande de son dictionnaire, et il en prepare une autre qui sera apparemment proforahle, non pas pour la bonté de l’impression, mais par les choses. M. Chapuzeau, qui demeure à Zell, travaille fort et ferme au sien, où il redressera (suivant son projet) une foule de choses, y retranchera les inutilités et les choses odieuses, et suppléera une infinité de manquemens. Le Pere Coronelli promet aussi un tel dictionnaire en Italien qui sera apparemment une traduction de Moreri retouche.

Il y a un Professeur en Theologie à Leipzig, nommé Mons. luigius, sçavant dans l’Histoire Ecclesiastique, qui a donné un livre de Haeresibus aevi Apostolici, et qui vient de publier les écrits de quelques Pères Apostoliques, comme Ignace, Polycarpe etc.

La version Françoise des mémoires de Vargas touchant le Concile de Trente, paroistra après l’Angloise. Je croy qu’on n’a pas sujet de douter de la bonne foy des interprètes. Ces pièces jointes à d*autres pourroient servir de supplement à l’Histoire de Fra Paolo, et Mons. Amelot de la Houssaye le pourroit faire mieux que personne, comme Mons. d’Avranches juge avec raison, pourveu qu’il soit permis à Mons. Âmelot de dire ses sentimens avec la liberté qui y est necessaire. Mons. de Spanheim est infiniment ravi de voir Mons. d*Avranches à Paris. Je ne sçay par quelle négligence des libraires il arrive que ce que je donne au public, ne passe point en France. Il faudra que j’y mette ordre.

Je suis bien aise que le P. Dom Pezron travaille sur la langue Celtique et sur les origines des nations. Mon opinion a toujours esté que c’est