Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 2.djvu/589

Cette page n’est pas destinée à être corrigée.

576 Mimi ; an Ølicaiic.

pas encor pu envoyer à M. le président Boisot la liste de ce que je souhaite pour profiter de ses bontés, parce qu’il m’a fallu du temps pour consulter plusieurs manuscrits que j’ay déjà ; mais je luy écriray pour cela au premier jour. Au reste, je suis avec zèle etc. Pardonnez moi, Monsieur, que vous recevez si tard les lettres de MM. de Spanheim et Morel ; je voulois les accompagner de la mienne, mais des voyages et autres distractions en tres grand nombre m’ont detourné. I

2i¢ilag¢**).

La lettre pastorale de Monsieur l’Evêque de Noyon est sçavante et eloquente, et en un mot du caractere de son auteur. Mais il eust esté a souhaiter qu’il ait voulu s’expliquer d’avantage. Car il nous auroit appris bien des choses belles et relevées. Il dissuade la lecture des livres remplis de maximes dangereuses, mais il ne nomme point ces livres, et il n’explique point en quoy consiste le nouveau et semi-quietisme. Je m’imagine que cela doit estre plus connu dans son diocèse ; cependant ces généralités peuvent encor faire tort à la vérité (dont l’erreur emprunte souvent les livrées), servir à l’oppression des innocens et éloigner les ames de la plus pure Theologie des vrais mystiques qui nous doit detacher des choses mondaines pour nous mener à Dieu. Je souhaiterais donc qu’on s’expliquàt plus amplement, et qu’on marquàt mieux les limites de l’erreur et de la vérité**)

Ce sont sans doute des faux mystiques qui s’imaginent qu’estant une fois uni à Dieu par un acte de foy pure et de pur amour, on y demeure uni, tant qu’on ne revoque pas formellement cette union. Car il est tres visible, que toute acte par lequel nous préférons nostre plaisir à ce qui est conforme à la gloire de Dieu ou à son bon plaisir que la raison et la foy nous fait connoistre, est une revocation effective de Punion avec Dieu,

  • ) Goufln giebt bieicr Scilagt bit lltberfcbriitz Sentimentde M. de Leibniz sur le

livre de M. de Cambray, et sur l’amour de Dieu désintéressé, unb icbt bingn, biticlbe lti bon Ycibniμnö.banb barliber geidμicbcn. @as Qtçterc ift icbr fraglicb ; in bem nor mir liegenbcn, son Stilmig mrbcficrten Sriginal icblt bic lleberfcbrift. "“ ) ãöic in <Soufin’6 îlxxsgabt îolgenbcn üšortez Cependant la lettre de Monsieur l’Abbé de la Trappe y sert en partie, et peutestre que Mons. de Noyon a voulu s’y rapporter, c’est pour quoy ces deux lettres paroissent à la fois. La lettre de Mons. l’Abbé de la Trappe est aussi fort solide ia mon avis, bat Ecilmig un Driginal burdyliridym