Page:Leibniz - Die philosophischen Schriften hg. Gerhardt Band 2.djvu/560

Cette page n’est pas destinée à être corrigée.

fieibnig au ãllicaiic. 547

disputes des habiles gens..le voudrois bien sçavoir si M. l’Abbé Berthet, jésuite autresfois, que j’ay vu à Rome avec ul le Cardinal de Bouillon, est encor en vie ; il nous promettoit des belles choses sur la Musique, et il est capable d’en donner.

Je vous fais souvenir de ma prière que je vous supplie de nouveau de favoriser auprès de Mons. l’Abbé Boisot, s’il voudroit bien me faire part de quelques pièces curieuses, tirées du recueil des mémoires du Cardinal de Granvelle. Ces miettes ne diminueroient pas son trésor, et seroient un ornement de mon Code diplomatique. Cependant je le remercie bien humblement, aussi bien que Mons. Lantin, de la bonté qu’ils ont de se souvenir de moy. Ce dernier encor pourroit enrichir le public d’une infinité de belles choses. J’ay souvent souhaitté qu’il nous dounàt ce qu’il a observé sur l’Histoire des plaisirs. C’est une chose estrange que ce qui est le but de toutes les actions des hommes n’a esté traité de personne, au moins avec quelque étendue. Le bon M. Justel nous vouloit donner de beaux recueils des commodités de la vie ; mais ils se sont perdus parce qu’il a trop temporisé. C’est un des sept pechés mortels des sçavans hommes.

Mons. Eggeling, sçavant homme à Breme, et qui a donne des jolies choses sur quelques médailles et sur les figures d’un vase antique sous le titre de Hysteria Cereris et Bacchi, m’a envoyé dernièrement un discours de Origine Nominis Germanorum. Il a là-dessus un sentiment extraordinaire, s’imaginant que le nom des Germains n’est pas anterieur à la guerre Cimbrique, et vient de ce que les Cimbres (je croy), parlant à Marius, demanderont des terres pour eux et pour les Teutons, leurs frères, qu’ils appelloient lratres. sive Germauos. Il y a bien de Perudition dans son discours, mais peu de probabilité dans son opinion.le luy ay mande ma conjecture qui est assez naturelle, c’est que je crois que les Germains ne diffèrent des Hermiones ou Herminones que de la manière de prononcer (comme les Espagnols appellent Hermanos ceux que les Latins appellent Ge rmanos, et comme les Allemans appellent hummers ceux que les Latins appellent gammaros). Et quoyque, selon Tacite et Pline, les Herminones n’occupassent qu’une partie de la Germanie, neantmoins souvent une partie donne le nom au tout, comme vous appelles Allemans tous les habitans de la Germanie, quoyque proprement il ne faille appeller Allemannos que ceux qui sont habitans des pays ss*