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540 Qcitmig an ãliicaiie.

monies et les joindre à ses remarques sur les llérodiades ; vous obligerez le public, Monsieur, si vous le pressez sur cela. Je voy par le livre de M. Pellison que M. l’Abbé Boisot a d’excellents mémoires venus du feu Cardinal de Granvelle ll seroit a souhaiter qu’on en pust obtenir quelque catalogue en abrégé.

Je suis avec zèle, Monsieur, etc.

P. S. Je vous supplie, Monsieur, de témoigner dans l’occasion à Mons. Lantin que je l’honore infiniment.

lll.

Hanover ce 1% de May 1693.

Voicy, Monsieur, une lettre de Mons. de Spanheim que j’ay attendue depuis plus d’un mois, suivant la promesse qu’il m’en avoit faite, mais dont Pexécution avoit este differée par ses distractions. Il témoigne d’estre estrangement surpris de la hardiesse avec -laquelle le R. P. Hardouin semble revoquer en doute les ouvrages de Joseph. Quand il estoit icy, il me marquoit bien des choses qu’il trouvoit encor à dire à la dernière lettre de ce Pere, quoyqu’il ne soit pas pour cela d’accord en tout point avec M. Vaillant ; mais je ne doute point qu’il ne vous en dise quelque chose luy même.

Tout le monde est convaincu maintenant de la fourberie de Jacques Aymar, depuis la déclaration que M. le Prince en a fait faire dans le Journal des Sçavans ; mais, sans cela, j’en ay tousjours esté persuadé. Nous avons des semblables devins à baguette dans le pays de nos mines, qui se melent de découvrir les veines souterraines des métaux par leur baguettes sympathetiques. La pluspart des auteurs en parlent comme d’une chose seure ; mais nous avons reconnu par plusieurs experiences que tout cela n’est rien, et quand on leur bandoit les yeux, leur baguette ne marquoit pas les veines connues, quoyque fort grandes. Je m’étonne fort que Messieurs les Cartesiens, ou au moins quelques uns entre eux, ont donné la dedans. Car qu’y at-il de commun entre leur philosophie et ces pretendues sympathies ? Ils devroient s’assurer du fait, avant que d’en chercher la raison.