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430 bec Bofics an Qcibnig.

cum Newtono sentire putat, feliciter pugnare se posse auguratur, atqui in dissertatione quam Theodicaeae Tuae praemisisti, principium Newtoni Tibi non probari diserte profitebaris. Quae omnia argumento sunt, non visam ab illo Theodicaeam. At saltem Diarium Lipsiense lustrasset, ad quod remittehas : an Diaria illa non habet, aut Latine nescit ? Et mihi nonnihil controversiae nuper cum illo fuit, cujus te arbitrum facio. Rem totam utriusque verbis recenseo. Vous dites, Monsieur, inquiebam, que votre Element liquide n’est pas matière, cependant ce doit être un corps, autrement vous n’ éviterez pas le vuidé, ce ne sera donc point une substance dont sont pris les êtres qu’on appelle esprits ; ce qui est -corps ou étendue ne pouvant être changé en esprit et si ce changement se faisoit, il faudroit dire que votre Element liquide viendroit à se diviser, puis qu’il est constant que les esprits sont divisez l’un de l’autre, mon ame par exemple de la votre. Respondit Cl. Hartsoekerus in haec verba : Je ne vois pas, Mon B. P., pourquoi les esprits ne pourroient être divisés l’un de l’autre, quoique mon premier element d’où ils seroient pris ne le fust pas. Selon vous la matière est aussi indivisible que mon premier element, puisque vous soutenez qu’il y a de la matière par tout où il y a de Pétendue et que Pétendue est infinie. Cependant vous direz que de cette matière se font une infinité de choses qui sont véritablement divisées l’une de l’autre. Habeo, captus sum.

Reposui : il me paroit, Monsieur, qu’il n’y a point de vuide vers, mais il n’est pas besoing pour cela de dire avec des dans Puni-

Cartes que

Petendre soit infinie. Je soutiens cependant qu’elle est divisée. L’un n’est pas contraire à l’autre. Vous avez autrefois fort bien prouvé contre Mr.

La Montre dans le Journal des Scàvans de Paris que suivant les principes des Cartesiens il n’y pouvoit avoir de la division dans la matière, mais je ne vois point que vos preuves aient la même force contre nous qui soutenons avec Aristote et avec Mr. de Leibniz

formes ou Entelechies lesquelles sans être matière la divisent et la diversifient. Vos sont-ils point divisés l’un de l’autre ? ils ne bien contigus. Il n’y a point de continuité Toute la matière de l’univers est contigue, que dans la matière il y a des

de pures modifications de la

deux Elemens, Monsieur, ne

sont donc point continus, mais

ou il y a une division entière.

non pas toute continue. Haec

ego : audi nunc quid vir clarissimus responderit. Je vous avoue M. R. P. que mon premier element n’est que contigu avec l’autre, mais je vous