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ou esprits. Ce qu’on trouvera d’autant plus curieux, que les Mathematiques y servent merveilleusement, en sorte que sans en avoir quelque teinture, il seroit difficile de s’en aviser.

XXVI.
Foucher an Leibniz.[1]

Quoique votre Systeme, Monsieur, ne soit pas nouveau pour moi, et que je vous aye dclar en parlie mon sentiment, en rpondant à une leltre que vous maviez crite sur ce sujet il y a plus de dix ans, je ne laisserai pas de vous dire encore ici ce que jen pense, puisque vous my invitez de nouveau.

La premire partie ne iend quà faire reconnoistre dans toutes les substances des units qui constituent leurs realits, et les distinguant des autres, forment, pour parier à la manire de Töcole, leur individuation; et c’est ce quef vous remarquez premirement au sujet de la matiere ou de Ttendu. Je demeure daccord avec vous, quon a raison de demander des units qui fassent la composition et la ralit de rtendu6. Car sans cela, comme vous remarquez fort bien, une tendu toujours divisible n’est qu’un compos cbimriquO ; dont les principes nexistent point, puisque sans units il ny a point de multitude vritablement. Cependant je mtonne que Ton s’endorme sur cette question ; car les principes essentiels de Ttendu ne scauroient exister rellement. En effet, des points sans parties ne peuvent ire dans TUnivers, et deux points joints ensemble ne forment aucune extension. Il est impossible quaucune longueur subsiste sans largeur, ni aucune superficie sans profondeur. Et il ne sert de rien d’aporter des points physiques, puisque ces points sont tendus et renferment toutes les difficults que Ton voudroit öviter. Mais je ne marrterai pas davantage sur ce sujet, sur lequel nous (avons dja dispute, vous et moi, dans les journaux du seizime mars 46B, et du troisime aoüt de la même année.

Vous aportez d’autre part une autre sorte d’unités qui sont, à proprement parler, des unités de composition ou de relation, et qui regardent la

  1. Das Original dieses Schreibens, das im Journal des Savants, Septembr. 1695 abgedruckt ist, ist unter den Leibnizischen Papieren nicht vorhanden.