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aurez receu ma derniere, par laquelle je reponds à la vostre, c’estoit vostre reponse du Journal. Ni vous ni moy nous ne parlons point de Politique, ni de Religion, et neanmoins nous n’avons pas toute la libert de nous entretenir que nous pourrions souhaiter. 11 faut un peu ceder au tems, silent leges inter arma. M: de Brosseau mobligera d’attendre une oocasion favorable pour vous faire tenir ce peilt imprim. Je suis etc. M: d’Avranche fait une seconde edition de sa censure de Descartes.


XXIII.
Leibniz an Foucher.


6 16 Avril 1695.

J’ay du jrfger par la derniere que j’ay receue de vous il y a longtemps, que vous vpulis suspendre nostre commerce à cause de la guerre. Et c’est pour cela que je n’ay point voulu vous importuner. Cependant je ne crois pas que vous ayis voulu le quitter entierement, car plusieurs autres m’ecrivent non obstant cette guerre, oü la philosophie ne prend aucun interest. Et c’est ce qui fait que je vous ecris celle-cy pour mlnformer de vostre sant, et pour vous dire que la mienne depuis quelque temps n’est pas des mieux affermies. C’est ce qui me fait penser à publier quelques penses, et entre autres mon Systeme sur la communication des substances et Tunion de Tame avec le coi*ps, dont je vous ay rnand quelque chose autres fois. Je crois que c’est le seul qui puisse fournir une explication intelligible et sans recourir à la toute puissance de Dieu. Je seray bien aise que des personnes judicieuses y fassent des reflexions, et j’en attends surtout de vous, qui -pourront servir a donner des lumieres. Oii pourra adjouter peutestre ce que M. Amaud m’avoit objecto et ce que je luy ay repondu. Peutestre aussi le R. F. de Malebranche ne vous refusera pas ses lumieres là dessus.

J’apprends la mort de M. Lantin. Cependant jespere quil nous aura laiss6 de belies choses dont le public pourra encor jouir un jour. Et je vous supplie de m’en donner des nouvelles.

Un professeur celebre à Leide, nomm M. Volder, ayant publik sur la fin de rannte passe une reponse à la critique de Mens. TEveque d’Avranches, un amy qui me la porta, nie pria de luy en dire mon seniiment. En