pouvoir estre ainsi. Et je voudrois avoir seu son dessein de faire imprimer l'ouvrage pour le desabuser de bonne heure. Mais cela ne diminue rien de l'estime que je fais de son esprit.
Pour ce qui est des loix du mouvement, sans doute les regles de la statique sont bien differentes de celle de la percussion ; mais elles s’aecordent dans quelque chose de general, scavoir dans l'égalité de la cause avec son effect. C’est par là que je puis determiner tant les unes que les autres. Il est constant que les loix de M. des Cartes ne s’accordent point avec l'experience ; mais jen ay fait voir la veritable raison, cVst quil a mal pris la force. Je ne croy pas que ce que vous dites d'un pendulb qui rencontre un autre en repos et Femporte avec soy pour aller ensemble de compagnie, me seit contraire. Deux corps n’iroient jamais ensemble de compagnie apres le choc, pour en composer un seul, si une partie de la force nestoit amorlie par leur mollesse, c’est à dire transfere à leur petites parties. Et celte partie de la force qui est perdue en ce cas, est justement celle du choc. U est bien manifeste que le A soutien À d'une Romaine, oü i livre et 20 livres sont en equilibre, n’est cbarge que de 24 livres, parce que leur centre de gravit y est attach6. Et cela se trouve aussi veritable dans le cas de l'equilibre des liqueurs. Je me souviens bien de l'experience curieuse que vous fisles voir dans la maison de M. Dalancö, en presence de M. de Mariotte et daulres. On a parlé dans le Journal de Hollande de quelque chose de semblable. Mais je n’ay besoin que d'un seul principe pour rendre raison de toutes ces choses.
M. de Mariotte et quelques autres ont fait voir que les regles de M. des Cartes sur le mouvement s'eloignent tout a fait de l'experience, mais ils n'ont pas fait voir la veritable raison ; aussi M. Mariotte se fonde le plus souvent sur des principes d'experience dont je puis faire voir la raison par mon axiome general duquel, a mon avis, depend toute la Mecanique. Les regles de la composition du mouvement, sur lesquelles plusieurs se fondent en ces matieres, souffrent plus de difficulté qu'on ne pense.
P. S. Nostre amy*) vous est bien obligé de vostre bonne volonte, mais il avoit crü quon ne vouloit plus gueres d’estrangers. C’est de quoy
- ) (Sd tfi Seibni), der gegen seine greunbe den Sunf( ! geSugert, 9Rttg(teb der arifei9Ifa< bemte )u sein.