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pas i’infini, car nous pouvons demonstrer quelque chose de ce que nous ne comprenons pas. Et icy nous comprenons au moins Fimpossibilit, si ce n’est qu’on veuille dire qu’il y a un certain tout qui n’est pas plus grand que sa parlie. Vous me dir6s, qu’il y a une id6e de Testre parfail, puisque vous penss à cet eslre, donc il est possible. Mais on repondra qu’on diroit par la mme raison quil y a une ide du plus grand nombre et quon peut penser h luy, cependant nous voyons qu’i ! implique. Il est vray qu’il y a des raisons de distinguer en cecy ces infinis impossibles, comme le nombre et le mouvemeni et autres choses semblables, de Testre souverainement parfait. Mais il faut des raisonnemens nouveaux et asss profonds pour s’en asseurer.

La deuxieme proposilion ou preuve de Texistence de Dieu est imparfaite.[1]

VII.

Malebranche an Leibniz..

L’auteur des Meditations Metaphysiques est Monsieur l’Abbé de Lanion. Quoiquil nait point mis son nom, il ne s’en caebe point. Je le scai parce qu’il me Va dit et à plusieurs autres personnes que je connois. Ainsi, Monsieur, ne m’altribuez point, sil vous piaist, cet ouvrage.

Un gentilhomme Allemand[2] est passé ici, et qui, je croi, doil vous aller voir ; lequel, à ce que Ton dit, et que je ne croi pas possible, a trouvé le moyen de faire evanouir tous les termes d’une Equation, hormis le premier et le demier. Quoique je ne m’applique nullement depuis bien du temps }li ces sortes d’etudes, je serois pourlant bien aise de savoir si cela est possible ; et je ne doute pas que vous ne vous donniez la peine de Texaminer lorsque ce gentilhomme vous le communiquera.

L’Auteur des Elemens est persuad qu’il y a bien des decouvertes à faire sur Tanalyse, mais il a peine a s’appliquer à ces sortes dtudes ; je Tai pourtant port à revoir son ouvrage pour le faire plus exact. Il y a

  1. Hiermit bricht das Schreiben ab.
  2. Tschirnhaus.